Crédits de la bannière : © Ki-oon (montage de rezzy).
Expo Manga est la toute première rubrique à apparaître sur Darkanime. Elle est dédiée à la présentation de mangas et à mon avis sur ces œuvres. Voici le premier numéro consacré à l'excellent Soloist in a Cage.
Certains mangas exceptionnels se cachent dans les recoins des librairies, entre le dernier tome de Kaiju N° 8 et celui de Chainsaw Man.
Ils restent dans l’oubli jusqu’à ce que quelqu’un tombe dessus par hasard.
Émerveillé par leur scénario, il décide d’en parler. Cet article est dédié à une véritable masterclass, Soloist in a Cage.
Généralités sur le manga
De son titre original Ori no Naka no Soloist, Soloist in a Cage est un seinen issu d’un webcomic. Il a été écrit par Moriya Shiro sous le label Jump Comics.Prépublié dans le Shounen Jump +, il est publié au Japon chez la Shueisha depuis 2018, et en France par Ki-oon depuis 2023.
Il a pour genres action, drame, tragique et psychologique. Les thèmes abordés au sein de ses pages sont la famille, la prison et la mafia.
Soloist in a Cage : de quoi ça parle ?
Prison City est une gigantesque ville servant de domaine carcéral.
La surveillance y est si élevée qu’aucune évasion n’a eu lieu au cours des 80 dernières années.
La criminalité et la mort règnent en maître dans les rues de cette cité, et l’amour y est une chimère.
Chloé est une jeune fille de sept ans habitant cette prison avec son petit frère Locke.
Depuis que leurs parents ont disparu, les deux enfants n’ont pas quitté leur chambre.
Chloé a pris soin de son frère comme l'aurait fait une mère. Un jour, une énorme tempête de neige s’abat sur la ville.
Leurs voisins en profitent pour s’évader. La jeune fille décide de les suivre et grimpe la corde après eux.
Ils sont alors repérés par les gardes et son petit frère Locke, qui n’est encore qu’un bébé, tombe à l'intérieur de la cité enneigée.
Chloé réussit à s’enfuir et jure de revenir plus tard chercher son frère.
Onze ans plus tard, une demoiselle pleine de détermination se présente devant les portes de Prison City.
Soloist in a Cage dépeint l’horreur de la nature humaine, et véhicule de beaux messages tels que le courage, l’abnégation et le sens du devoir.
Il s’agit d’un récit magnifique n’ayant rien à envier aux plus grandes œuvres.
Les points forts de ce récit
Soloist in a Cage possède de nombreux avantages rendant l’expérience de lecture inoubliable.
Un dessin sublime
Dès les premières pages de l’œuvre, j’ai été happé par la beauté du tracé de l’auteur.Les charadesigns sont excellents et les planches sont réalisées avec un grand souci du détail.
La direction artistique du manga est magnifique. Certes, Shiro-sensei n’est pas au niveau de Miura, mais elle n’en est pas loin !
Un long prologue
Le premier chapitre de Soloist in a Cage fait office de prologue et est long de 73 pages.
L’autrice prend ainsi le temps de bien poser les bases de son histoire et de son univers, installant progressivement le décor.
Le lecteur s’imprègne donc lentement de l’atmosphère pesante du récit.
Une histoire captivante
Le scénario suit une ligne directrice bien définie. L’histoire avance assez vite et est pratiquement dépourvue de temps morts.
Le lecteur est soucieux de savoir si Chloé va retrouver Locke, et si ce dernier est encore vivant après toutes ces années passées en enfer.
L’intrigue regorge de multiples rebondissements, notamment dans le dernier tome. Croyez-moi, l’ennui n’est pas au rendez-vous !
La relation entre Chloé et Locke
Le premier chapitre de l’œuvre est presque entièrement dédié à la relation entre les deux frères.
L’amour qu’éprouve Chloé pour Locke est pur et inconditionnel. La jeune fille serait prête à faire les pires choses si elles permettent à son frère de conserver son sourire.
Elle ne sombre pas dans le désespoir, car elle a son frère avec elle, une bouée de sauvetage dans ce monde de brutes.
Elle danse quotidiennement pour le distraire, et dédiera onze années de sa vie à la préparation de leurs retrouvailles.
Des scènes d’action épiques
Chloé a subi un entraînement rigoureux après son évasion. Elle est donc devenue une guerrière redoutable, ce qui donne lieu à des scènes d’action riches en adrénaline.
Le côté « badass » de Soloist in a Cage est parfaitement réussi, j’ai particulièrement aimé les affrontements.
Une histoire courte
Le manga ne compte que trois volumes et vingt chapitres, la lecture est donc facile et rapide.
Personnellement, je l'ai commencé et fini le même jour. Une après-midi inoubliable !
Soloist in a Cage : une œuvre sans défauts ?
Afin de rester objectif, j’ai analysé le manga dans les moindres détails. J’ai réussi à trouver deux infimes défauts.
Une histoire courte
Soloist in a Cage est un manga tellement passionnant que le lecteur est frustré une fois son expérience achevée.
J’aurais aimé que l’œuvre compte deux tomes de plus.
Il est toutefois préférable de s’arrêter après avoir dit tout ce qu’il y avait à dire, plutôt que d’effectuer du remplissage par pur esprit de fan-service.
Un antagoniste un peu bizarre
L’antagoniste de l’œuvre est un personnage assez atypique.
Je le trouve un peu malaisant, mais je n’en dirai pas plus afin de ne pas spoil.
Soloist in a Cage : fin de la danse !
Si vous avez trois heures de libre devant vous et que vous ne savez pas comment les meubler, lisez Soloist in a Cage.
À ce propos, le tome 3 du manga est sorti en librairie le 5 octobre 2023.
Les sublimes planches de ce manga et son histoire captivante ne vous le feront pas regretter.
N'hésitez pas à faire un tour sur le blog de l'autrice, il est très intéressant ! De plus, il contient quelques dessins inédits.
C'était All Dark, à la semaine prochaine.
Soloist in a Cage