Kaiju nᵒ 8

Retour sur l’anime de Kaiju nᵒ 8

Crédits de la bannière : Ced Wicked

La saison de printemps 2024 vient de s’achever, laissant de nombreux programmes s’interrompre sur des cliffhangers phénoménaux. 

Que vous soyez un fan de la première heure ou un rookie, vous avez sûrement eu écho de deux ou trois animes diffusés lors de la dernière saison.

Les amateurs de baston vous parleront de Wind Breaker, le dernier Furyô en vogue. Les mélomanes évoqueront Girls Band Cry. 

Quant aux passionnés de surnaturel, ils auront parlé de Kaiju nᵒ 8.

Cet anime est incroyable, et voici mon avis postérieur à son visionnage.


Shinomiya vue par PandaMonic

Kaiju nᵒ 8 : qu’est-ce que c’est ?

Kaiju nᵒ8  est un manga écrit par Matsumoto Naoya. Il est prépublié dans le Shōnen Jump+ depuis le 4 Décembre 2020. 

Sa version physique est assurée en VO par la Shueisha (2020) et en VF par Crunchyroll depuis 2022 (anciennement par Kazé entre 2021 et 2022). 

Douze volumes sont déjà sortis au Japon, et onze en France.

Hibino Kafka avait un objectif quand il était gosse : devenir un soldat cool des Brigades de Défense aux côtés de son amie Mina. 

Ce groupe a été formé afin d’exterminer les Kaiju, des monstres gigantesques semant la terreur au pays du Soleil Levant.

Hélas, Kafka échoue à de nombreuses reprises à l’examen d’entrée, alors que Mina devient une recrue exceptionnelle. 

Il tire donc un trait sur ses rêves et se résout à travailler en tant que nettoyeur. 

Son quotidien paisible est bouleversé par l’arrivée d’une nouvelle tête, Reno Ichikawa…


Ichikawa et Kafka. ©Crunchyroll

Kaiju nᵒ8 est une œuvre transmettant des valeurs telles que l’acceptation de soi, la solidarité et la détermination.

Certains thèmes graves y sont abordés avec davantage de sérieux et de maturité que dans certains shonens.

L’œuvre couvre les thèmes monstres, combats, militaire et univers alternatif. Elle a pour genre comédie, action, horreur et science-fiction.

Les raisons pour lesquelles vous devez suivre cet anime

Kaiju nᵒ 8 est une masterclass, et je vais vous expliquer pourquoi.


La team illustrée par Daria Ferdman

Un concept innovant

C’est déjà la troisième fois que je parle de cet anime sur mon blog, je ne vais donc pas m'étaler sur le sujet.

La version enfant de Kafka visible dans les flashbacks me fait penser à Naruto. En effet, les expressions faciales, les mots employés et la sérénité dégagée sont très similaires.

Si Naruto représente en quelque sorte les « shonens classiques », alors Kaiju nᵒ 8 est une sorte de What If.

Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui se serait passé si Naruto n’avait pas réussi à intégrer l’académie ? 

L’anime de Kaiju nᵒ 8 commence sur cette base.


Vous voyez Kafka ? Moi, je vois Naruto ! ©Crunchyroll

Kafka est en quelque sorte le Naruto ayant échoué, quelque part dans l’immensité du multivers des animes.

Je dérive un peu, la faute à Dark Matter qui m’a matrixé ! 

Quoi qu’il en soit, Kaiju nᵒ 8 est atypique dès le départ, ce qui est idéal pour retenir l’attention. 

De plus, l’épisode 1 n’est pas en reste.

Un excellent épisode 1

L’épisode 1 de Kaiju nᵒ8 est une véritable masterclass. 

Il introduit parfaitement l’intrigue, met en place les enjeux et installe l’ambiance générale.


Une scène de l'épisode 1. ©Crunchyroll

Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde devant cet épisode, car il ne possède aucun temps mort. Je vous garantis que j’étais debout à la fin de cette pépite.

Des OST épiques

Kaiju nᵒ8 possède des OST exceptionnels qui parviennent à sublimer les scènes d’action. 

Je pense notamment à l’un d’entre eux qui passe vers la fin de l’épisode 4, mais je n’en dirai pas plus. 

Ce serait dommage de spoiler !

Une bonne animation

Cet anime possède une animation aux petits oignons. Les scènes de combat sont à couper le souffle et l’immersion est totale. 

Je pense notamment aux combats du vice-commandant Hoshina.

Vous serez traversés par de nombreux pics d’adrénaline au cours de votre visionnage de Kaiju nᵒ 8.


Si vous voyez cet homme, fuyez ! © Crunchyroll

Des personnages attachants

Les personnages de Kaiju nᵒ8 sont bien écrits, et il facile de s’identifier à eux et de s’y attacher.

Même si vous n’avez pas son âge, vous ressentirez la détresse et la détermination de Kafka jusque dans vos tripes.

Kikoru est un personnage qui semble superficiel au premier abord, mais qui possède en réalité un background très poussé. 

Je suis convaincu que vous vous attacherez rapidement à au moins un personnage de l’anime !

Un ending spectaculaire

Nobody fait, à mon humble avis, partie des meilleurs endings de l’année. 

J’ai eu un coup de cœur pour ce générique dès la première écoute, et je le réécoute à la fin de chaque épisode. 

J’aime beaucoup l’aspect visuel, avec les différentes photos affichées sur un écran.

Pour moi (je dis bien pour moi), Nobody est bien meilleur que Abyss.


Une image de l'ending. ©Crunchyroll

Les ombres au tableau de Kaiju nᵒ 8

Hélas, Kaiju nᵒ8 n’est pas exempt de quelques défauts. Voici les plus marquants d’entre eux.

Un rythme trop irrégulier

Je pense qu’il s’agit du plus important défaut de l’anime. 

J’ai été hype avant de le suivre et je m’attendais à des scènes de combat H24 (même si je suis un grand amateur de slice of life).

Le rythme est vraiment mal géré au cours des douze épisodes de Kaiju nᵒ 8.

Le premier est une véritable masterclass, mais les deux suivants sont en dessous. 

Il faut attendre l’épisode 4 pour retrouver un peak, mais le 5 connaît une baisse de tension, etc.


Je savais pas quelle image mettre alors j'ai opté pour celle-ci. ©Crunchyroll

Ce rythme est assez désagréable, et par moments, je ne savais plus si j’étais devant une masterclass ou un simple anime. 

Cela nuisait grandement au suivi hebdomadaire, mais peut-être que le problème ne se pose pas en cas de binge watch.

Des différences notoires avec le manga

Je n'ai pas lu le manga, mais en me basant sur ce que j'ai entendu et le peu que je sais, je suis arrivé à une conclusion : l'anime modifie beaucoup de choses.

Les charadesigns sont globalement simplifiés, et certains dialogues sont modifiés.

L'explication derrière le système de numérotation des Kaiju n'est pas la même.

Un détail a particulièrement retenu mon attention. Lors de l'examen, dans l'anime, Hoshina dit que Kikoru a déjà le niveau d'un chef de section.

Dans le manga, il dit qu'elle gravira vite les échelons pour devenir chef de section. 

Ces deux affirmations ne sous-entendent pas la même puissance.


Une transcription approximative

Je chipote un peu pour le coup, mais les termes japonais sont parfois mal traduits dans les sous-titres. Je pense notamment au terme « Senpai ».

Ichikawa s’en sert pour s’adresser à Kafka. Le terme est retranscrit par « Chef » au lieu de « Aîné ». 

Ça semble insignifiant, mais ce détail me sortait souvent de mon visionnage de Kaiju nᵒ 8.


Un exemple concret. © Crunchyroll

Kaiju nᵒ 8 : le SNK de Wish ?

Depuis le début de la diffusion, j’ai vu de nombreuses personnes comparer Kaiju nᵒ8 à SNK. 

Voici mon avis sur le sujet.

Les œuvres possèdent en effet des points communs, mais ce n’est pas dérangeant.

Kafka est davantage en quête de réalisation personnelle que de vengeance.

C’est Mina qui veut exterminer tous les Kaiju, à l’instar d’Eren qui voulait tuer tous les Titans.

De plus, les deux ne semblent pas amoureux, ni excessivement attachés l’un à l’autre.

Selon moi, Hoshina ne ressemble pas tant que ça à Livai. Il est plus élancé et beaucoup plus jovial.

Le genre kaiju existe au Japon depuis des décennies. SNK peut d’ailleurs être considéré comme un Kaiju, si on considère les Titans comme les égaux de ces monstres démesurés.

En conclusion, Kaiju nᵒ8 est inspiré de Shingeki No Kyojin, mais ce dernier n’avait pas révolutionné le genre.


Les mauvaises langues disent qu'il fait partie des Forces de Défense. Fanart de B.c.N.y. (Han-Yuan, Yu)

Le saviez-vous ?

  • Le nom du personnage principal est une référence à Franz Kafka, auteur de La métamorphose. Ce livre raconte l’histoire d’un homme devenu cafard, à l’instar de Hibino qui devient un Kaiju.
  • Kafka est le reflet que voyait l’auteur dans le miroir. En effet, sa carrière était au point mort alors que ses amis connaissaient déjà le succès. Dans une interview, il confesse avoir retranscrit ses frustrations dans son personnage principal, un trentenaire incapable de réaliser ses rêves.
  • L’épisode 2 de Kaiju nᵒ 8 est intitulé : « Le Kaiju qui extermine ses pairs ». Je pense qu’il s’agit d’une référence à SNK. En effet, dans l’épisode 6 du programme, Eren s’en prend à d’autres titans.


Tu reviens de loin, Kafka. ©Crunchyroll



Kaiju nᵒ 8 : fin de la mission, retour à la base !

Kaiju nᵒ8 est un anime qui vaut clairement le coup d’œil, tant en termes de narration que de profondeur d’écriture, d’animation et d’OST.

Vous n’aviez pas entendu parler de cet anime ? Vous hésitiez à vous lancer ? Foncez, je vous garantis que vous ne serez pas déçus.

Le succès est tel que nous devrions bientôt avoir une Kaiju nᵒ 8 saison 2.

Sur ce, je vous dis à la semaine prochaine ! 

C’était All Dark, prenez-soin de vous.

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