Crédits de la bannière : ©VEGA Dupuis
Vendredi dernier, le tome 4 d’Arena est sorti en librairie.
Son format poché et son histoire entraînante garantissent une expérience inoubliable.
Vous avez probablement entendu parler du Chef Otaku, le célèbre youtubeur aux plus d’1,05 millions d’abonnés.
Toutefois, si vous ne connaissez pas Arena, installez-vous, c’est l’heure du voyage.
Généralités sur Arena
Arena est un webcomic réalisé à quatre mains.
Alvin Labecot, plus communément appelé « Le Chef Otaku » est chargé du scénario et Clarity s’occupe des dessins.
L'ouvrage est disponible pour la première fois sur la plateforme Webtoon Factory en octobre 2021.
La version papier de l’œuvre est éditée depuis 2022 par VEGA Dupuis.
Quatre tomes sont d’ores et déjà imprimés.
Les genres abordés sont ceux de l’action et du fantastique, tandis que les combats constituent le thème prédominant.
Arena : « de quoi qu’est-ce que ça parle » ?
Gabriel est un jeune lycéen à priori semblable aux autres.
Il possède cependant un secret : il est un véritable psychopathe depuis sa plus tendre enfance.
Afin de ne pas inquiéter sa mère, il fait tout pour dissimuler sa soif de sang et se fondre dans la masse.
Hélas, sa maman finit par succomber à la maladie. Sur son lit de mort, elle lui fait promettre de ne tuer aucun humain.
Un jour, la classe de Gabriel (au lycée) prévoit une sortie scolaire dans un planétarium.
Le bus est pris dans une tempête et les protagonistes sont kidnappés par une entité mystérieuse.
Ils sont alors transportés dans un autre monde baptisé « Arena » où ils seront contraints de se battre à l’intérieur…d’une arène.
Arena est une pépite
Arena est une œuvre que j’affectionne beaucoup, et voici pourquoi.
Un plot bien maîtrisé
Lorsque nous jetons un premier coup d’œil à Arena, le webtoon a tout de l’isekai classique (n’en déplaise à son auteur).
Un héros atypique (même si pour le coup, il s’agit davantage d’un anti-héros), des personnages stéréotypés, une touche de fantasy et surtout, un autre monde comme scène de l’intrigue.
S’il est vrai qu’Arena n’a pas inventé le genre, je pense qu’elle se l’est approprié.
Arena est en quelque sorte le fils illégitime des isekais, le mauvais élève toujours au fond de la classe.
L’œuvre nous crie « Je n’ai d’Isekai que le nom » lorsque nous prenons la peine de la découvrir.
Les premiers chapitres laissent dans le flou, oscillant entre school life et autre monde.
Toutefois, la transition est parfaitement réalisée. Le lecteur ne sait pas où le mènera le train de la hype, mais une chose est certaine : l’auteur maîtrise ce chemin sur le bout des doigts.
Arena flirte constamment avec les codes du genre, mais sans jamais les utiliser pleinement.
L'œuvre coche toutes les cases du genre isekai, à l'exception près qu'elle propose un faible casting féminin.
L’auteur place des cliffhangers à la fin de chaque volume, prouvant ainsi qu’il maîtrise son œuvre de bout en bout.
Il se permet même le luxe de glisser de nombreuses références à l’intérieur des pages de son livre.
Une histoire intéressante
Lorsque j’ai commencé Arena, j’ai enchaîné les chapitres à une vitesse folle.
Le rythme de l’histoire est parfaitement géré, et le besoin d’en apprendre davantage sur les personnages pousse à poursuivre la lecture.
Ce webtoon est vraiment passionnant.
Une direction artistique sublime
Chapeau, Clarity ! J’ai vu de nombreuses personnes critiquer les dessins du webtoon, mais je les trouve très réussis.
Ils collent parfaitement au ton de l’histoire et favorisent grandement l’immersion.
J’aime beaucoup les couvertures des chapitres et celles des tomes.
Ma préférée est la première de couverture du tome 2.
J’espère que cette qualité sera conservée jusqu’à la fin de la série.
Les failles du récit
En dépit de toutes ses qualités, Arena possède quelques défauts.
Des personnages peu attachants
Les personnages de l’œuvre ne sont pas particulièrement bien écrits.
Gabriel prend toute la lumière au détriment des autres.
Ils possèdent tous leur propre personnalité et sont sympas à suivre, mais ça ne va pas plus loin.
Je ne me suis attaché à personne, ce qui limiterait ma tristesse en cas de mort.
Il s’agit à mon sens d’un défaut important pour une œuvre de combat.
De la romance à outrance
Le Chef Otaku dépeint deux principales histoires d’amour dans l'œuvre.
Je ne parlerai que de la première afin de ne pas spoil.
Kevin et Fiona sont très démonstratifs et s’appellent « chéri » tout le temps.
Je trouve que c’est un peu extrême pour des lycéens en plus d’être cringe.
Ce détail nuit souvent à mon immersion.
Un style webtoon très prononcé
Ce point peut sembler paradoxal, mais j’ai l’impression que par moments, Arena sombrait dans une caricature du genre webtoon.
L’auteur voulait trop en faire, et cet aspect poussé peut rebuter les non-initiés.
Je n’ai cependant lu qu’un seul webtoon avant Arena, alors cet avis vaut ce qu’il vaut !
Les controverses autour d’Arena
Arena a connu un succès immédiat, mais les critiques acerbes n’ont pas tardé.
Twitter (ou X) a été le principal théâtre de ces véhémences.
Retour sur le côté sombre d’Arena.
"T’es sérieux Chef, un Isekai" ?
Il est de notoriété publique que Le Chef Otaku déteste les Isekais.
Tout le monde a donc été surpris de le voir en écrire un.
Il se défend en affirmant ne pas considérer Arena comme un isekai, mais comme une œuvre de science-fiction.
Soyons honnêtes, cette explication ne convainc personne.
Il est important de souligner que ce que le Chef reproche aux isekais n’est pas leur concept, mais plutôt leur exploitation de ce dernier.
« On n’est jamais mieux servi que par soi-même », dit-on.
Rien d’étonnant, donc, à ce que le Chef se lance dans la rédaction d'isekais.
Il compte ainsi montrer au public comment écrire une bonne histoire se déroulant dans un autre monde.
Le jeune fou et ses compères sages
À la fin du tome 1 d’Arena, Gabriel fait une déclaration qui retournera X.
« Suis-je un fou au milieu des sages ou un sage au milieu des fous ? ».
Je n’ai pas eu vent de cette polémique à l’époque, mais je pense qu'elle est née du fait que Gabriel est un psychopathe.
Autrement dit, selon l’opinion publique, sa folie tombe sous le sens.
Je ne m’attarderai pas davantage sur la question, car le Chef en a fait une vidéo dédiée.
Je vous laisse donc aller la suivre, il y a un réel travail d'écriture derrière cette phrase.
Que nous réserve le tome 4 ?
Attention, ça va spoil.
Gabriel et ses « amis » maîtrisent parfaitement la résonance.
Ils se sont entraînés pendant des mois et doivent désormais retourner dans l’arène.
Chacun à leur tour, ils essaieront d’obtenir une place en Ligue A, le sommet de l’arène.
Un tome qui, à l’instar des autres, promet d’être masterclass.
Où lire Arena ?
Cet article vous a rendus curieux, et vous souhaitez découvrir l'univers d'Arena ?
L'œuvre est disponible en lecture légale sur ONO, et les trois premiers épisodes sont gratuits.
De nouveaux épisodes sont régulièrement ajoutés sur la plateforme.
Amateurs du format papier ? Pas de panique, car personne n'est lésé.
Vous pouvez obtenir l'édition physique dans toutes les librairies de France.
Arena : éloge du génie d’écriture du Chef
À travers Arena, le Chef se base sur un concept simple et répandu afin d’en faire quelque chose de complexe, mais parfaitement maîtrisé.
Je vous conseille vivement ce webtoon. J’ai hâte de voir dans quelle direction l’auteur veut nous mener.
C’était All Dark, à la semaine prochaine ! Prenez soin de vous.
Arena