Crédits de la bannière : ©Netflix
Si je vous dis "Pluto", à quoi pensez-vous ? Probablement au chien de Dingo, le célèbre personnage des histoires de Walt Disney.
Si je vous dis "Naoki Urasawa", vous pensez certainement à Monster. Le Docteur Tenma, Johann Liebert, La Villa des Roses, etc.
Et si maintenant, je vous dis qu’il y a un lien entre les termes "Pluto" et "Naoki Urasawa" ?
Impossible, me direz-vous ! Qu’à cela ne tienne, car cet article est relatif au dernier chef-d’œuvre sorti sur Netflix !
Généralités sur Pluto
Pluto est un manga coécrit par Naoki Urasawa et Nagazaki Takashi. L’œuvre est supervisée par Makoto Tezuka, le fils d’Osamu.
Il s‘agit d’une adaptation de l’arc "Le robot le plus fort du monde" du manga culte d'Osamu Tezuka, Astro Boy.
En effet, Urasawa a commencé à dessiner dans sa jeunesse, car il a été émerveillé par les travaux du dieu des mangas.
Pluto est édité en VF chez Kana à partir de 2010, et en VO auprès de Shogakukan entre 2003 et 2009.
L’œuvre couvre les genres de la science-fiction et du suspense, et les thèmes du crime, des cyborgs, des robots, des scientifiques et des robots.
L’adaptation animée est disponible sur Netflix depuis le 26 Octobre 2023.
Synopsis
Imaginer un monde futuriste disposant de robots surdéveloppés n’est pas très difficile au vu de l’essor de l’IA.
Et s’il existait des robots tellement aboutis que la frontière entre humanité et robotique n’existait presque plus ?
Des robots si parfaits qu’ils sont capables de rêver, de ressentir de la fatigue et qu’ils sont visuellement semblables aux humains en tous points ?
Mont-Blanc était un de ces robots. Fierté de la Suisse et du monde entier, il vient d’être retrouvé assassiné.
Sur sa tête se trouvent deux cornes. Sensiblement au même moment, un autre homme est retrouvé mort chez lui avec les mêmes ornements sur son crâne.
L’inspecteur Gesicht est chargé de l’enquête. Il fera tout son possible pour arrêter cette personne qui semble vouloir éradiquer les robots les plus sophistiqués de la planète.
Pluto : une masterclass à bien des égards
Pluto est une œuvre d’une profondeur rare et disposant de nombreux atouts. En voici une liste non exhaustive.
Un scénario captivant
Le scénario de Pluto ne possède presque aucun temps mort. Dès la première scène du premier épisode, le spectateur est happé par l’intrigue et se laisse emporter.
L’histoire dispose de multiples rebondissements et se suit assez facilement. De plus, elle est très intéressante, et le suspense est continuellement au rendez-vous.
Le personnage d’Astro est assez intriguant et captivant.
Une profondeur d’écriture
Pluto ne se contente pas de nous raconter les péripéties d’un agent d’Europol.
De nombreuses scènes telles qu’une visite technique, un artiste jouant du piano et un dîner en famille apportent de la profondeur à l’écriture des personnages.
Aucun acteur n’est négligé, et cette approche réaliste n’est pas sans rappeler Monster.
De plus, le scénario dispose de plusieurs intrigues et sous-intrigues passionnantes. Vous n’avez donc pas le temps de vous ennuyer.
Des similitudes avec Monster
En regardant Pluto, je n’ai pu m’empêcher de penser à Monster. Les charadesigns, les voix des personnages, la direction artistique… tout me rappelait cet anime que je chéris tant (ne vous inquiétez pas, l’article sur Monster arrive bientôt) !
Plus qu’un simple anime, Pluto est un œuvre mélancolique nous amenant à réfléchir sur le sens de la vie, de l’humanité et des machines. Un véritable chef-d’œuvre.
Des OST entraînants
Les OST de Pluto sont bien choisis et collent parfaitement avec les scènes animées.
Je suis particulièrement fan de Clues to the Truth. Un véritable miel pour les oreilles !
Une excellente direction artistique
L'anime est visuellement magnifique. Le choix des couleurs, l'animation des mouvements, les plans de caméras...tout est fait pour favoriser une immersion totale. J'étais ébloui au cours de mon visionnage.
Pluto : à un cheveu de la perfection
Pluto n’est malheureusement pas un anime dépourvu de défauts.
Des épisodes trop longs
Il y a deux semaines, le Dimanche, quand j’ai découvert que huit épisodes de Pluto étaient disponibles sur Netflix, je me suis dit : « Super, je pourrai les regarder rapidement ».
Quelle ne fut ma surprise de voir que le premier épisode durait une heure ! Il en est de même pour les sept autres.
L’anime est certes très intéressant, mais j’estime que cette durée est élevée. Pluto n’est pas une œuvre qui se termine facilement.
Un concept un peu osé
Pluto base son scénario sur l’existence de robots ultras développés.
Si le concept est assez original et intéressant, il est un peu dérangeant. Je devenais de plus en plus parano au cours de mon visionnage.
Ainsi, à chaque fois qu’un nouveau personnage apparaissait, je me demandais s’il était humain ou robot.
Ajoutez à cela une difficulté à accepter le fait que des personnages comme Astro soient non humains et vous obtenez un sentiment assez désagréable.
De plus, je ne vois pas l’intérêt de créer des robots pouvant ressentir de la fatigue.
Cet aspect de la nature humaine est à mon sens une faiblesse, alors j’estime qu’un tel robot n’est pas parfait. Qu’en pensez-vous ? Dites-le-moi en commentaires !
Pluto : une œuvre ayant tenu toutes ses promesses
Pluto est une véritable masterclass, tant au niveau de la forme qui est sublime que du fond qui est profond et très immersif.
J’avais entendu beaucoup du bien de cette œuvre avant sa sortie et je n’ai pas été déçu.
J’ai passé un agréable moment devant, je vous le recommande vivement !
C’était All Dark, à la semaine prochaine !
Pluto