Crédits de la bannière : Helen Quinlan
Vous rentrez chez vous après une dure journée de travail.
Alors que vous n’aspirez qu’à vous détendre, votre petit frère qui a commencé les animes en 2018 s’approche.
Il affirme sans aucune honte : « SNK est surcoté et Mikasa est inutile ».
Vous parvenez tant bien que mal à réfréner l’envie de lui serrer le cou et vous lui parlez de Darkanime.
Vous lui expliquez que dans son dernier article, un certain All Dark a démontré que les œuvres surcotées n’existent pas.

Définition des œuvres surcotées
Avant de trancher, il est important que nous nous mettions d'accord sur une définition.
Les œuvres surcotées sont des œuvres rencontrant un succès critique et/ou commercial non mérité.
Il s’agit donc d’œuvres injustement appréciées par la communauté et/ou générant énormément de revenus.
Cette situation peut se présenter aussi bien à l’échelle nationale qu'à celle mondiale, ou bien par simple comparaison avec d’autres œuvres prétendument plus méritantes (qui seront alors qualifiées de souscotées).
Supposons par exemple que j’aie détesté le film Thor : Love and Thunder mais que j’ai vraiment apprécié le dernier Black Adam.
Le premier film ayant généré plus de revenus, je serais tenté de le qualifier de surcoté par comparaison.

Le véritable problème avec ce terme réside en sa subjectivité.
N’importe qui peut qualifier les plus grands blockbusters de surcoté sur un simple coup de tête, juste parce qu’il ne les a pas aimés.
Cette divergence d’opinions rend l'adjectif « surcoté » difficilement applicable.
La recette du succès
L’opinion publique a généralement tendance à associer le succès d’une œuvre à sa qualité, sa valeur intrinsèque.
Toutefois, la réalité est beaucoup plus subtile que ça.
Il n’existe aucune relation de corrélation entre la qualité d’une œuvre et son succès.
Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un programme est qualitatif qu’il rencontrera un franc succès, et vice-versa.
Le succès d’une œuvre est grandement déterminé par sa valeur commerciale.
Il s’agit de sa capacité à répondre aux besoins et aux envies du grand public.
Il importe peu que le scénario d’une œuvre soit médiocre, car si elle possède des éléments appréciables par le public, son succès sera immédiat.

Les goûts du plus grand nombre variant selon les époques, il n’est pas rare de voir de vieilles œuvres refaire brusquement surface, et inversement des œuvres iconiques tomber progressivement dans l’oubli.
Cette explication semble absolue et cohérente, toutefois dans les faits le succès est un peu plus délicat à obtenir.
De nombreux autres facteurs entrent en ligne de compte. Il s’agit notamment :
- de la maison d’édition,
- de la date de sortie
- et du fan-service.
La date de sortie joue un rôle important, car il est plus facile pour un programme de « percer » lorsqu’il sort à un moment où la concurrence est faible.
Un anime aura beaucoup plus de chances de succès si sa saison de diffusion n’est pas celle d’une saison de Chainsaw Man ou de Spy x Family par exemple.
Le rôle de la maison d’édition est évident, les plus célèbres constituent une plus belle vitrine.

Tous les yeux seront rivés vers un anime signé Mappa ou Madhouse indépendamment de son synopsis.
Il en est de même pour les films, ils attirent davantage l’attention s’ils viennent de chez Marvel ou DC Comics.
Enfin, le fan-service joue énormément. Une œuvre sachant le manier à la perfection a un succès assuré.
Que ce soit via des plots twist visant à plaire au consommateur ou par les scènes érotiques, le fan-service génère énormément d’argent.
Un manga aura un plus considérable succès si la couverture de son premier tome est une ode à l’ecchi.
Le merchandising joue également un rôle crucial dans la quête de succès.

Conclusion : existe-t-il des œuvres surcotées ?
Les œuvres surcotées n’existent pas, car leur succès peut toujours être expliqué rationnellement.
Ce sont tout simplement des œuvres ayant réussi à habilement satisfaire un très grand public.
Si Kimetsu no Yaiba a autant de succès, c’est grâce à son animation démentielle, mais aussi parce que son scénario est très plaisant.
Une histoire aura toujours plus d’impact si son consommateur arrive à s’identifier à un ou plusieurs de ses personnages.
C'était All Dark, merci beaucoup d'avoir lu ! A la semaine prochaine.
Œuvres surcotées