Arc des fourmis-chimères

Odyssée Hunter × Hunter 1 : Analyse complète et détaillée de l’arc des fourmis-chimères (Partie 3)

Crédits de la bannière : Udit Nahata

Au cours de la Partie 2, j’ai achevé le résumé et l’analyse de l’intrigue de l’arc des fourmis-chimères.

J’ai également analysé les personnages de Gon, de Kilua et de la reine des fourmis.

Il est grand temps de conclure cette analyse poussée. Au programme, quelques mots sur plusieurs autres personnages ainsi qu’un retour sur les forces et faiblesses de cet arc.

Mon avis global viendra conclure l’article. Bonne lecture.


J'ai trouvé ce fanart drôle donc je le mets ici. Fanart de Nekuro

Netero

Depuis le début de l’œuvre, le président Netero est présenté comme quelqu’un de puissant. 

Il est le premier personnage à utiliser le Nen, même si le spectateur n’en avait pas conscience à l’époque. 

Je fais référence au moment où il affronte Kilua et Gon lors de l’arc de l’examen.

De son propre aveu, il est actuellement en dessous de la moitié de son meilleur niveau. 

Au cours de l’arc des fourmis-chimères, il se plie à la volonté de personnes apparemment plus gradées que lui, acceptant de se suicider pour éliminer Meruem.

Il est la cible d’un complot politique, et je trouve son dénouement un peu triste.

Toutefois, il semble avoir appris quelque chose de son combat contre Meruem, puisqu’il lui exprime de la gratitude.

Netero est donc un personnage sage, mais qui a choisi de perdre contre ses détracteurs afin d'accomplir son devoir.


Le vieux sage vu par Zet.92

Neferupito

Neferupito est le premier membre de la garde rapprochée à voir le jour. 

Espiègle, elle aime se battre contre des adversaires puissants, à la manière d’un Hisoka. 

Elle est pleinement dévouée à son maître, le roi Meruem. Pitou possède toutefois une énorme cruauté et une aura très malfaisante. 

Elle adore s’amuser avec les corps de ses victimes, à la manière d’un savant fou. 

Le chara développement de Pitou est quasi inexistant, car elle reste fidèle aux mêmes principes tout au long de l’arc.

Montutuyupi

Fourmi créée à partir d’un homme et d’un démon, Yupi est assez colérique. 

Ce garde royal est peu expressif, mais se dévoue entièrement au roi.

Il exécute sa tâche sans rechigner, il n’y a pas grand-chose d’autre à ajouter.


Le troisième membre de la garde rapprochée. Auteur du fanart inconnu

Shauapufu

Le garde royal aux ailes de papillon est le plus retors de tous. Il exprime sa dévotion d’une manière assez singulière. 

Très expressif, la larme facile, Pufu déteste Komugi. Il estime en effet qu’elle a une mauvaise influence sur le roi et cherche à la tuer par tous les moyens. 

La fourmi n’hésite pas à mentir, manipuler et se dresser contre le roi lui-même pour atteindre ses objectifs. 

Son Spiritual Message lui donne l’ascendant psychologique pendant ses combats.

Meruem

J’ai gardé le "meilleur" pour la fin, Meruem. Le roi des fourmis-chimères est le porteur des espoirs de son peuple tout entier. 

Il se trouve au sommet de l’évolution et de la puissance, incarnant ainsi la fourmi parfaite. 

Il est pressenti comme une véritable menace bien avant sa naissance. 

Meruem apparaît d’abord comme un tyran psychopathe. Il n’hésite pas à tuer et massacrer, même sa propre mère. 

Il tombera finalement amoureux de Komugi, la championne de Gungi du Golto de l’Est.


Superbe fanart de WAF! (Sergio Pérez Roa)

À son contact, le roi deviendra davantage humain, et changera ses plans. 

Il ne souhaite pas affronter Netero parce qu’il trouve désormais la violence inutile. 

Il finit par mourir main dans la main avec sa bien-aimée, sans aucun regret. 

Personne ne s’est occupé de leur enterrement, ce qui est assez dégueulasse.

L'histoire de Meruem est celle d'un être né fourmi, mais qui a choisi de mourir en homme.

Les thèmes abordés

L’arc des fourmis-chimères dénote d’une grande profondeur d’écriture.

Il s’agit d’une critique du genre humain sous fond de conte philosophique. 

À travers cet arc, Togashi aborde selon moi les thèmes de l’humanité, de l’amour, de la cruauté et du désespoir.

Les points forts de l’arc des fourmis-chimères

L’arc des fourmis-chimères marque l’apogée de la narration de Yoshihiro Togashi. 

Voici les raisons pour lesquelles il est autant mémorable.


Le roi et sa reine représentés par Phenky Stephen

Une incroyable direction artistique

Le choix des couleurs est exceptionnel pour cet arc. 

Il possède plusieurs OST représentant à la perfection la tension, le drame et l’espoir. 

Je tiens à donner une mention honorable à celui de Netero, Legend of Martial Artist. 

Les endings sont très reposants, et j’aime beaucoup la VF de Pitou.

Une animation qualitative

Cet arc possède une animation hors du commun. 

L’assaut du château voit se succéder un grand nombre d'événements en un laps de temps très court. 

L’anime a su transmettre cette essence en ralentissant les scènes qui en avaient besoin, favorisant ainsi une profonde immersion. 

Les chorégraphies de combat sont très agréables à suivre.

Netero vs Meruem

Il s’agit probablement du meilleur combat de l’anime. 

Cet affrontement dantesque voit l’enchaînement de techniques surpuissantes et de centaines de milliers de coups en quelques minutes. 

C'est très certainement le climax de l’arc.


Le combat épique imagé par glycerr

Mon passage préféré est celui où Netero dit à son adversaire les mots qui suivent : « Tu crois que j’ai besoin de mes bras pour prier ? La prière est un mouvement de l’âme ». 

Meruem aura eu l’ascendant pendant tout l’affrontement, mais il ignorait que le président ne se battait pas seul. 

Ainsi, il était condamné avant le début du combat.

Cet affrontement d’anthologie restera dans les annales. 

Plus de dix ans après, les fans d’anime en parlent encore comme une référence, tant il est intemporel.

Un scénario captivant

Les rebondissements présents au cours de l’arc maintiennent le spectateur en haleine. 

Il existe de nombreuses sous-intrigues intéressantes. 

Est-ce que Komugi survivra à ses blessures ? Comment Gon va-t-il battre Pitou ? Comment Meruem mourra-t-il ? Est-ce que Koruto retournera chez sa maman ? 

Le scénario est intéressant et captivant, entretenant un suspense jusqu’au bout.


L'impression d'être le seul à ne pas aimer cette forme. Fanart de Taregh Saber

Les faiblesses de l’arc le plus long de Hunter × Hunter 

Même le grand Togashi n’a pas réussi à produire un arc parfait.

Cette partie de l’article risque de diviser, mais je vous expliquerai pourquoi l’arc des fourmis-chimères n’est selon moi ni le meilleur ni mon préféré.

La narration

Au cours de cet arc, Hunter × Hunter recourt à l’emploi d’un narrateur ayant pour rôle d’expliquer en détail le déroulement des actions ainsi que les pensées des acteurs. 

Cette astuce semble de prime abord une excellente idée. J'estime cependant que l’anime en a abusé, notamment au niveau de la bataille finale.

Le narrateur se chargeait d’éclaircir le moindre petit détail, à tel point qu’il a fallu plusieurs épisodes pour adapter trois minutes de combat. 

Cette narration à outrance avait pour effet de me sortir de l’histoire, tant elle tuait le rythme.

Je pense notamment à l’"affrontement" entre Netero et Pitou. 

Le président éjecte la fourmi au loin en moins d’une seconde, pour environ quatre minutes d’animation. 

C’est beaucoup trop.


Ça faisait longtemps donc voici une image de Pitou. Fanart de ffSade

Le concept des fourmis-chimères

Le processus de reproduction des fourmis-chimères et leur capacité de phagogenèse sont géniaux, mais trop peu exploités. 

Toutefois, j’éprouvais un immense dégoût au début de l’arc. 

Je n’aime pas du tout les insectes, alors je n’ai pas apprécié de voir des fourmis au visage humain. 

J’ai été particulièrement choqué de voir Kurt devenir Koruto.

Cependant, c'est purement subjectif.

La fin

L’arc des fourmis-chimères ne brille pas par sa fin. 

Meruem n’a ressuscité que pour retrouver Komugi, ce qui n’a pas grand intérêt à mes yeux. 

Pufu, Yupi et lui finissent par mourir empoisonnés. 

Ma déception est immense, car je voulais voir des affrontements dignes de ce nom. 

Toutefois, ce n’est rien comparé à la fin de Neferupitou.

Rappelons que Pitou a vaincu un Hunter confirmé sans subir de réels dommages. 

Il s’agit d’une guerrière surpuissante et d’une adversaire redoutable.


Une autre image de Pitou pour la route. Merci à desenhista on ArtStation

Gon réussit cependant à la tuer grâce à une promesse faite à son Nen. 

Je trouve que ce passage regorge de facilités scénaristiques et d’incohérences. 

En effet, je ne me rappelle pas avoir vu Gon apprendre la démarche permettant de faire des promesses et des serments avec le Nen. 

Fort heureusement, il en paiera le prix fort au cours de l’arc des élections. 

De plus, Pitou est un personnage que j’aimais énormément, et je pense qu’elle n’a pas été respectée.

Contrairement à la majorité de la communauté, je n’aime pas le Gon adulte. 

Ce que je pense de cet arc

L’arc des fourmis-chimères est un arc narratif très complet. Il s’agit de la plus longue aventure de Gon, et il possède aussi bien des hauts que des bas. 

Il est cependant indéniable que c'est d’une véritable prouesse d’écriture.

Paradoxalement, je pense que cet arc aurait dû être un peu plus long.

Tout est parti en sucettes après le retour du roi, et l’auteur a voulu expédier la mort de sa garde. 

Il aurait dû leur donner des combats épiques comme conclusion, à mon humble avis.


Les connaisseurs savent que cette image marque à la fois la fin de l'arc des fourmis-chimères et le début de celui des élections. ©Netflix



Odyssée de l’arc des fourmis-chimères : fin du périple

Voici la fin de ce premier épisode d’Odyssée.

 Avez-vous apprécié ce format ? Souhaitez-vous le voir pour Yorkshin City, ou n’importe quel autre arc d'un quelconque autre anime ? 

Merci d’avoir suivi les trois parties de cette longue analyse.

 Je vous dis à très bientôt, et en attendant, prenez soin de vous ! 

Œuvres surcotées
La réponse à l’éternel débat sur les œuvres surcotées